Diamonds are forever – Les diamants sont éternels.
Projet de livre de photographies
Catalogue associé à l’exposition au VOG, Centre d’Art de la Ville de FONTAINE (38).
Ce projet de livre concerne des portraits réalisés à Kyoto au Japon par Jean Rault, dans le sillage de shows et de performances, tard dans la nuit, backstage entre l’année 2000 et l’année 2013.
Ce travail rend hommage à des artistes japonais rencontrés dans un lieu festif de Kyoto.
Chaque mois à date fixe, ces artistes rendent hommage à leur leader disparu : Teiji Furuhashi (1960-1995), artiste multimedia et danseur d’exception, mort prématurément du sida, à l’âge de 35 ans.
Le spectacle qui est donné chaque mois par ces artistes professionnels et aussi des amateurs qui les rejoignent, prolonge la mémoire de cet artiste unique, flamboyant.
Autour de lui s’était créé ce groupe et cet événement qui porte ce nom mythique teinté d’érotisme et d’un brin d’humour : Diamonds are forever.
Ces personnages dont le noyau est composé à l’origine de membres du célèbre groupe de danseurs Dumb Type dont Teiji Furuhashi était le fondateur et le directeur, sont basés majoritairement à Kyoto et dans le Kansai ; ils ont fédéré autour d’eux une énergie et des amis qui tous les mois dansent et chantent dans des costumes qu’ils fabriquent eux-mêmes. C’est pourquoi j’ai considéré dès le début ce travail comme un échange d’artiste à artiste.
Ces artistes, dont certains sont des professionnels de la danse ou d’autres disciplines (la chanson ou les arts plastiques par exemple), composent eux-mêmes leurs costumes et conçoivent des spectacles qui sont souvent des hommages à d’autres artistes (Music-Hall, Variétés, Opéra, Culture Pop, Musiques actuelles).
Nous sommes donc dans un registre qui mêle la citation artistique, la fête et la performance, le rappel de l’époque des cabarets, la culture populaire et un clin d’œil au New Burlesque.
Ainsi, ce projet de livre a l’ambition d’associer :
-Une démarche artistique rigoureuse, car le travail de Jean Rault est caractérisé par une grande discipline. Ce travail s’inscrit dans la pratique du portrait plutôt frontal et sériel commencé il y a une trentaine d’années, dans le sillage de ses deux grands maîtres : August Sander et Diane Arbus.
-Des sujets représentés qui correspondent à une famille d’artistes d’un Japon un peu « déhanché », un peu « mal rasé », un peu étrange, hors des sentiers touristiques balisés, mais néanmoins fidèle à certains aspects d’une tradition théâtrale (Nôh, Kabuki), face à laquelle nous sommes démunis.
-Sur le plan esthétique, des citations et même des citations de citations, qui placent ce travail artistique dans une perspective résolument contemporaine.
-Un exemple de réussite de coopération durable (une quinzaine d’années) d’un artiste français avec des artistes japonais.